La Martinique

Le timing était juste, dès le lendemain je vais retrouver Bénédicte et les enfants à l’aéroport de Fort de France. Avec les gars et Chloé la compagne de Manu arrivée quelques jours avant, nous aurons quand même le temps de remettre le bateau en configuration familiale et faire un grand ménage. Encore merci pour leur gentillesse.

Il règne ici une activité nautique incroyable, le personnel du port est très sympa et s’affaire vraiment pour trouver de la place à tous. Coté technique on peut tout trouver et je serai même surpris de trouver le boîtier piezo du four sans avoir à le commander.

Nous décidons de rester ici pour les fêtes et nous louerons une voiture pour visiter la côte est, notamment la presqu’île de la Caravelle et le château Dubuc.

Les enfants explorent les cachots des esclaves

Le lendemain nous irons visiter l’habitation Clément par la très belle route des crêtes.

Nous rencontrons à la marina Philippe, Claire et leur fille Marilou qui vivent sur Yemanja et nous décidons de passer ensemble un réveillon de Noël antillais chez Suzanne.

Les enfants sont déjà à l’apéro


Bénédicte avec Edwige notre hôtesse

Le père noël sera aussi de la fête
Nous avons passé une très bonne soirée au cours de laquelle nous avons rencontré Jean-Claude et Marie-hélène un couple de Vendée très sympa.


Le 25, les enfants découvrent leurs cadeaux

Plus tard, nous irons rejoindre Philippe et claire au mouillage de Ste Anne

Pour le 31, avec Jean-Claude et Marie-Hélène nous organisons un réveillon pique nique sur la plage.

Manu et Chloé nous rejoindront plus tard
Une chienne a rencontré les enfants et je pense que ce sera son plus beau réveillon


C’est pas le tout de faire la fête, il faut également nettoyer la coque


car nous partons pour l’anse d’Arlet avec Yemenja.

Jean-Claude est de la partie et ma foi c’est assez reposant
Nous y rencontrerons Jean Luc et ses trois filles pour une virée collective en annexes et une superbe plongée au milieu des poissons


Le 07 nous laissons Yemanja qui remonte vers la Guadeloupe et nous repartons pour le Marin faire la sortie de territoire et filer vers les Grenadines. Mais la météo n’est pas terrible avec la règle des 30 : 30 nœuds et 3m30 de houle. De peur d’être coincé à Ste Lucie, nous préférons visiter la Martinique, nous nous mettons au mouillage dans la baie et louons une voiture.

Virée sur le piton de Crève-cœur

Plage des salines pour se délasser les jambes
Nous découvrons aussi le sentier des esclaves suivant le canal de Beauregard. C’est un endroit magnifique mais vertigineux où les enfants nous montreront des qualités de concentration et de sérieux. C'est pas très large !!!


Ya pas de place pour tout le monde



Bien sûr il n’est pas question de négliger le CNED

Nous irons également par la navette des trois îlets à Fort de France voir sa célèbre bibliothèque


Et pour finir, nous retrouverons Philippe et Claire à l’anse Mitan le 14 pour aller passer la journée aux anses Dufour et Noire


Le départ pour les Grenadines est prévu pour le 17 janvier

De Santa Cruz de Teneriffe à la Martinique

Désolé pour le retard... je reprends la plume


Ouf ça y est tout est là !!!


Nous décidons de passer par la Gomera pour amariner Seb notre nouvel équipier et le 16 novembre nous partons pour San Miguel au sud de Ténériffe. La navigation par ici est assez sportive à cause des phénomènes d’accélération entre les îles.


globicéphale nonchalant

Le 17 novembre, nous rejoignons San Sebastian de la Gomera. La courte traversée se terminera au près serré dans une bonne brise. Nous pensons que ce sera notre dernier bord de près jusqu’à la Martinique …. ce qui sera le cas.

Dernier plein de go à San Miguel


L’île de la Gomera mériterait un séjour plus long

La journée du 18 sera consacrée aux derniers préparatifs : douches, internet, un peu de marche et dernier martini en terrasse. Et le 19, nous nous élançons pour la grande traversée.

Manu est très concentré pour le grand saut

Une première pour nous tous. Le départ est assez émouvant et les 35n d’accélération au sud de l’île chassent les états d’âme. Un peu plus tard, nous serons encalminés par le dévent de l’île d’El Hierro et je réalise que je n’ai pas fait le bon choix et qu’il aurait mieux valu passer par le Nord. Il nous faut donc nous dégager au moteur.
Nous avons fait le choix de nous contenter des 220 litres de GO du réservoir et d’un jerrican de 20L qui est toujours dans la soute. Nous comptons également sur Michel, notre routeur météo de Searout pour éviter les zones sans vent.

Pas assez pour une fricassée


Jeux d’eau pour Guy Manu et Seb



Jusqu’au 28 Novembre, la descente s’effectue sans problème si ce n’est un un pincement au cœur le 26 vers 4H00 au plus près de l’archipel du Cap Vert ( environ 200 miles). Heureusement cela coïncide, avec le moment où nous faisons route vers l’Ouest, quasiment cap direct.


Du 28 Novembre au 05 Décembre, de grosses dépressions dans le nord détruisent peu à peu les alizés et nous éprouvons l’impuissance d’être au milieu de l’atlantique sans vent. Je dois dire que c’est une expérience intéressante même si c’est usant pour les nerfs de l’équipage. Un grand merci au spi symétrique qui nous permet d’avancer à 3 nœuds et à l’ingéniosité de Guy notre cuistot pour égayer notre quotidien en cette période de disette vélique.

Cela nous oblige à gérer au plus juste notre carburant pour garder une marge de sécurité.
Tant et si bien qu’à l’arrivée, il nous restera un quart du réservoir et le jerrican intact.

Le 02 Décembre, nous sommes pile au milieu de l’atlantique et j’ai une pensée très forte pour mon père qui a disparu l’année dernière a cette date. Je lui avais promis de l’appeler de cet endroit et je l’entends quand même me répondre affectueusement « alors marin d’eau douce… !!! »

Je décide également de lancer une bouteille à la mer avec un petit message


Et de me mettre à l’eau sans arrêter le bateau


dessous c’est le grand bleu, 5000m de profondeur


Après le 05, le vent revient enfin mais il nous semble que cette période sans alizés ait été propice à l’établissement d’une instabilité orageuse. Le 07 Michel nous signale une dépression dans notre sud et nous remontons un peu pour la négocier au mieux dans son nord.
Je n’aime pas beaucoup voir se créer un tel phénomène dans ces endroits là et je sais que Michel va le surveiller de près. Tout compte fait elle se comblera sur place plus rapidement que prévu et le 09 reprise du cap direct.

Notre plus belle prise

Jusqu’à l’arrivée, le temps sera très nuageux avec de nombreux grains épars pas trop méchants mais qui nous forcent à souvent manœuvrer la voilure. La mer sera également agitée avec souvent 3 mètres de creux mais le bateau se comporte bien et nous assure un bon confort en sécurité. Le 13 décembre vers midi, la terre est en vue
et 2 heures plus tard nous entrons dans la baie du Marin...


après 2815 miles parcourus et le sentiment d’avoir réalisé une belle navigation au large.

Nous n’aurons à déplorer que 3 avaries :
La poulie bâbord de retenue de bome
L’allumage piezo du four
Et le plus ennuyeux, le moulinet de traîne Mitchell qui nous à lâché quelques jours avant d’arriver. (après démontage, la construction nous a paru bien légère pour un tel matériel)